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Un second podium pour confirmer (🇿🇲 Zambia Rally)

Fin Septembre, le copilote Jules Escartefigue, nous avait emmené dans ses bagages pour le Rwanda Mountain Gorilla Rally. Un dépaysement total sur ce continent au milles richesses. L’actualité dense de fin de saison et la reprise rapide de la saison 2024 nous avez rattrapé mais nous profitons de ce petit break pour rattraper notre retard. Retour donc sur les deux dernières épreuves du championnat ARC avec pour commencer, le Sarago Zambia International Rally, disputé du 20 au 22 Octobre dernier.

Mardi 17 Octobre

Après un vol d’une dizaine d’heures et une escale à Addis Adeba, la capitale Ethiopienne, Jules débarque à Lusaka, sa consoeur Zambienne. Pas le temps pour lui de se faire masser pour atténuer un début de lumbago, une longue journée l’attend:  » J’ai à peine atterit que je saute dans un 4×4 direction les essais. Il a fallu que je vienne en Zambie pour expérimenter la conduite à gauche, assez déroutant au début. Nous nous arrêtons dans une exploitation agricole avec des fermes circulaires, comme on en voit dans les régions arrides du globe. Nous effectuerons une trentaines de kilomètres et à chaque retour à la base, les enfants du village sont tous autour de la voiture pour admirer la voiture qui parait venu d’un autre monde. Ils s’extasient devant nos passages et profitent de ce moment rare. Alors que la nuit tombe, nous rentrons sur Lusaka pour effectuer les vérifications administratives. Pas de roadbook cette fois car ils ne sont toujours pas imprimés, ils seront en théorie disponible demain matin pour le début des reconnaissances. Espérons ! »

Mercredi 18 Octobre

Seule et unique journée de reconnaissance. Comme c’est le cas en Angleterre, en Nouvelle Zélande ou même certains rallyes nord américains, celles-ci s’effectuent en convoi et sur un rallye terre, cela peut être parfois compliqué de bien tout voir:  » Tout le monde part du Rally HQ où sont distribués autocollants et heureusement les roadbooks. Nous nous dirigeons vers le nord de Lusaka pour reconnaitre 2 ES tracées dans des fermes circulaires. Très atypique car les virages peuvent parfois faire 1km de long, entrecoupés d’épingles pour changer de cercle. Et rebelote. Pas spécialement intéressant mais utile pour améliorer sa vision, trouver des astuces pour les points de freinage et de braquage. Je pensais que cela prendrait 2h tout au plus mais il nous aura fallu la matinée. Ici c’est tranquille, jamais pressé. On enchaine sur les 4 autres ES qui sont en fait 2 différentes parcourues dans les 2 sens. Plus similaire à ce que l’on connait, une sinueuse et cassante, la seconde autour de champs sur un sol trés sablonneux. »

 » Lors de cette journée, l’équipe se charge de passer la voiture aux vérifications. Point trés positif, Bernard Munster a pu détacher un mécanicien expérimenté pour nous aider. J’ai déjà collaboré avec Kalin lorsque j’étais ens tage en Belgique et ce sera clairement un atout durant la course. »

Jeudi 19 Octobre

La journée trés calme, enfin en ce qui concerne ce rallye. Hormis la reconnaissance de la super spéciale faite à pied, comme au Touquet, Jules qui enchainera sur la nouvelle manche du WRC, le Rallye d’Europe Central, dès la semaine prochaine, profite de cette pause pour paufiner sa préparation et se mettre à jour des différents additifs et bulletins sortis.

Vendredi 20 Octobre

Cette fois on rentre dans le vif du sujet. La cérémonie de départ se fait dès le matin à l’hôtel Radison Blu de Lusaka, avant la free practice et la spéciale de qualification qui ont lieu sur le circuit du Club Automobile de la capitale. Ce tracé très étroit délimité par des tonneaux qui parassait bien incipide, est le témoin d’un premier coup de théâtre:  » L’ordre de départ est donné sur place, à l’africaine. Notre concurrent direct au championnat, le kenyan Karen Patel, part en tonneau ! Il a pu réparer et effectuer son passage en qualification. Nous n’effectuons qu’un passage en FP en ne prenant aucun risque, on valide simplement les notes. Il y a trop de poussière et cumulé à l’étroitesse du circuit, ça devient compliqué. On réalise le 3ème temps des qualifications et décidons de partir également à cette position demain. Le sol est très sablonneux et il n’y aura pas d’avantage à partir plus loin. »

Samedi 21 Octobre

Première étape de ce rallye de Zambie. Direction le nord pour cette spéciale d’ouverture trés photogénique vu du ciel:  » Dès le TC de l’ES1, on nous annonce « un peu » de retard. Maintenant je commence à me méfier de l’échelle de temps. En définitive, le un peu s’est transformé en 1h pleine car un FIV avait oublié de se lever. « Welcome back to Africa ! »ils me redisent ! Jas a toujours un peu de mal à se mettre en route le matin et nous partons plutôt calmement. Après cette première boucle, nous pointons 3ème à 47s du champion d’Afrique en titre et local du rallye, Leroy Gomes. Nous savons qu’il faudra améliorer ces entames de rallye dans le futur. Tandis que Karan Patel et Leroy Gomes bataillent pour la première place, nous décidons de trouver le bon setup et le feeling qui va avec et dérouler. On a vite compris qu’ils n’étaient pas à notre porté sur ce rallye.« 

Dimanche 22 Octobre

Deuxième et dernier jour de course. Un quasi copier-coller de la veille avec des spéciales disputées en sens inverse:  » Les réglages qui fonctionnaient hier sont encore valables aujourd’hui. On bosse davantage sur le driving, avec les ingénieurs et les vidéos. On prend du plaisir, ce qui nous permet de signer les 3 derniers scratches de la course et même de passer second en profitant de l’abandon de Leroy Gomes dans l’ES14. De retour au parc fermé, la course continue pour moi: je descends du podium, file à l’hôtel prendre une douche et mes affaires et j’embarque dans le premier avion pour Munich, avec la tête déjà au WRC. Le repos se fera dans l’avion ! »

Sources:

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C’est en feuilletant un vieux magazine de l’année 1994, que mon attrait pour le rallye a commencé. Il aura pourtant fallu attendre le Monte Carlo 2000 pour que j’aperçoive en vrai ces autos et ces pilotes qui me faisaient tant rêver. Depuis, cette discipline hors normes à guider ma vie, sous différentes formes, et j’ai désormais la chance d’y travailler au quotidien comme coordinateur sportif et copilote.

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