A la lueur des phares (Jour 5 / Dakar 2021)

Spéciale 5: Riyadh > Buraydah / Liaison > 205 km – Spéciale > 456 km
On aura jamais été autant impatient d’entendre Valentin nous racontait leur 5ème étape dantesque sur ce Dakar 2021. C’est exténué, que le copilote du JLT Racing nous partage leur périple entre Riyadh et Buraydah avant d’aller dormir avec « Doudou »:
» Comme annoncé la veille et confirmé par Stéphane Peterhansel à l’arrivée, c’était « une vraie étape de Dakar. Pas la plus sympa en pilotage mais très difficile nerveusement et en navigation. » Il ne croyait pas si bien dire. Nous n’avons même pas eu le temps de nous échauffer puisque c’est au km23 que la culture intensive de SSV, autos, motos, camions à débuter. A ce stade on ne parle même plus de jardinage. On débouche dans un petit canyon assez étroit, où j’avais énormément de notes rapprochées à déchiffrer très rapidement. Entre les autres concurrents qui sotn déjà là depuis quelques minutes, les petits nouveaux et la poussière, on a loupé la fameuse sortie. Et là on tourne, on tourne, en cherchant désespérement l’issue de secours. On fini quand même par se tirer de ce mauvais pas et nous voilà à 20 SSV sur le plateau à vouloir retrouver la trace. Il y avait tellement de poussière que c’était tout simplement impossible de naviguer, il n’y avait plus aucuns repères. On apprend finalement que du professionnel au « poireau », la grande majorité s’est retrouvé dans la même galère, plus ou moins longtemps. Nous avons mis 1h05 pour parcourir les 7kms entre le PK23 et le PK30 … Avec 426km de spéciale restant, je me suis dit que ça allait être très long cette journée ! Gros point positif cependant, l’ambiance dans la voiture. Même si on savait que les minutes défilaient, nous sommes toujours rester soudés, à l’écoute, calme et la sérénité dans un habitacle est presque aussi importante que la vitesse pure. »
Passé cet épisode qui aura alimenté les conversations de tous les journalistes, équipages et suiveurs de ce Dakar, Jean Luc et Valentin on terminé en trombe et ne réalisent pas une si mauvaise opération au général. Dixième temps à 56min du scratch tout de même, il conserve leur 4ème place de la catégorie, avec le podium en ligne de mire à 10min. On ne parle plus de chance de débutant mais de constance désormais, après autant d’épreuves et de kilomètres:
» Heureusement pour la suite tout s’est bien passé. Nous avions vraiment un bon rythme, ce qui nous a permis de doubler pas mal de concurrents qui ont d’ailleurs été très corrects en nous facilitant la tâche pour dépaser. On a eu de la pluie en début de spéciale et un peu à la fin, où on terminait par 120km de dunes. Les derniers hectomètres ont été franchi à la lueur des phares, une première pour nous. L’ambiance était fascinante mais sur le moment c’est encore une difficulté pour naviguer et éviter la dernière bêtise, la visibilité est quasi nulle. Etant donné que les 270km de liaison n’était pas assez pénible, on recasse une courroie en prime. Dans notre malheur, cette liaison est la même que notre équipe d’assistance ce qui nous permet de mécaniquer avec toutes les pièces nécessaires. On en a profité pour monter le pare-brise, quel bonheur ! A 130km/h, de nuit et avec le vent froid, c’est une bénédiction. Personnellement je suis quand même déçu d’avoir fait cette erreur mais j’apprends et les conséquences ne sont pas rédhibitoires. L’objectif pour l’étape de demain c’est de faire 0 erreur, que ce soit de mon côté, comme celui de la mécanique ou du pilotage. Histoire d’être mentalement reboosté pour la journée de repos. Arrivée au bivouac, un rapide briefing avec nos mécaniciens et l’équipe en général, un brin de toilette, un bon repas et surtout un massage indispensable prodigué par Marion, notre osthéo. Impossible de ne pas bien dormir après ça ! »
La 6ème étape de demain est raccourcie de 100Km, ce qui fait passer le kilomètrage de chrono de 448lm à 348km.
Spéciale 6: Al Qaisumah > Ha’il / Liaison > 170 km – Spéciale > 448 km
Sortie du Bivouac à 8h58 pour le #397 et départ en spéciale à 12h48
Les détails ICI
Sources:
Photos: Valentin Sarreaud / PH-Sport
Catégories
hiringa25 Tout afficher
C’est en feuilletant un vieux magazine de l’année 1994, que mon attrait pour le rallye a commencé. Il aura pourtant fallu attendre le Monte Carlo 2000 pour que j’aperçoive en vrai ces autos et ces pilotes qui me faisaient tant rêver. Depuis, cette discipline hors normes à guider ma vie, sous différentes formes, et j’ai désormais la chance d’y travailler au quotidien comme coordinateur sportif et copilote.