Au mental (Jour 2 / Dakar 2022)

Spéciale 1B: Hail > Hail / Liaison > 514 km – Spéciale > 333 km
Le directeur du Dakar, David Castera, avait prévenu qu’aucunes étapes ne seraient simples sur cette édition 2022, et surtout pas la première. L’équipage #464 composé de Bruno Fretin et Valentin Sarreaud pourrait difficilement soutenir le contraire. S’ils sont bien à l’arrivée, l’objectif principal, ils leur a fallu dépenser beaucoup d’efforts et de patience pour rejoindre le bivouac:

» On espérait que la spéciale galère arriverait un peu plus tard dans notre course. Loupé. Ce fut une journée chaotique mais nous sommes là et il en faudra plus pour nous décourager. J’ai un peu perdu la notion des distances mais tout allait très bien jusqu’à la première grande dune. A cause des fortes pluies que nous subissons depuis Samedi, rare dans cette région du globe, le sable devient lourd et très mou. Après plusieurs tentatives mais en évitant l’ensablement, nous parvenons à franchir ce premier obstacle, plutôt satisfait. La surchauffe du moteur nous poursuit depuis le Prologue sans que parvenions à comprendre la cause et nous oblige à rouler moins vite que la majorité des concurrents, environ 80km/h. Mais c’est la casse de la courroie qui marque un vrai tournant dans la physionomie de notre course. L’opération nous aura pris 20 minutes au lieu de 10 en temps normal car celle-ci c’était disloquée et enroulée un peu partout. A peine 5km après, nous crevons à l’arrière gauche et nous manquons de partir en tonneau. Nos coéquipiers Benoit et Cédric qui passent peu de temps ensuite, nous proposent leur aide mais nous leur disons de continuer car ce n’est qu’une simple crevaison.La zone de refuel au CP km207 marque une pause bienvenue mais pas la fin de nos galères. »

Cette zone de neutralisation marquait un changement radical dans la topographie du terrain. De relativement dur et rocailleux, la dernière partie de la spéciale devient maintenant un piège pour les concurrents avec un sable lourd et humide:
» Lorsque nous repartons, il est déjà 17h et avec 130km avant l’arrivée, il devient maintenant certains que nous roulerons de nuit. La surchauffe s’aggrave au point que nous ne pouvons plus rouler au dessus de 40km/h. Nous sommes évidemment frustrés et il est difficile de rester concentré alors que la navigation est très compliquée. Nous nous égarons au fameux WayPoint 52 qui aura piégé une grande partie des concurrents et fini de me mettre en colère. Bruno me rassure immédiatement en me disant que l’important ce soir est avant tout de rentrer et de laisser cette dure journée derrière nous. Si le côté sportif est décevant, en revanche côté humain l’ambiance a toujours était excellente entre Bruno et moi et ce sera très important pour la suite de l’aventure. Nous devons pouvoir nous épauler l’un l’autre en cas de moins bien. Seule satisfaction: les paysages sublimes dans lesquels nous avons évolué. A 20h30, nous voici enfin rentré à notre stand de l’équipe Ydéo Compétition. »

Les mécaniciens de la voiture #464 ont désormais une longue nuit de mécanique et de réflexions devant eux pour tenter de redonner le plein potentiel à leur Can-Am.
Spéciale 2: Hail > Al Artawiya / Liaison > 568 km – Spéciale > 338 km
En raison des conditions climatiques exceptionnelles, l’étape marathon reliant les spéciales 2 et 3 est modifiée, et remplacée par deux spéciales distcinctes. Plus de précisions à venir sur le site officiel dans la soirée.
Les détails ICI
Sources:
Photos: Valentin Sarreaud
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C’est en feuilletant un vieux magazine de l’année 1994, que mon attrait pour le rallye a commencé. Il aura pourtant fallu attendre le Monte Carlo 2000 pour que j’aperçoive en vrai ces autos et ces pilotes qui me faisaient tant rêver. Depuis, cette discipline hors normes à guider ma vie, sous différentes formes, et j’ai désormais la chance d’y travailler au quotidien comme coordinateur sportif et copilote.