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A 5 petits kilomètres (Jour 11 & 12 / Dakar 2023)

Etape 11 (Jeudi 12/01/2023)

Le grand jour de la percée dans l’Empty Quarter est arrivé. Après avoir longé la frontière des Emirats Arabes Unis hier, c’est maintenant celle du sultanat d’Oman que les pilotes et équipages vont visiter pour rejoindre un campement marathon, c’est-à-dire sans les équipes d’assistance:

« Une étape marathon s’aborde avec humilité et stratégie. C’est un peu notre philosophie depuis le départ et cela s’applique parfaitement pour aborder les deux prochaines journées en autonomie. Nous partions 34ème derrière de nombreux SSV mais honnêtement cela ne nous a pas vraiment handicapé. Certains passages de dunes étaient un peu retournés mais nous avons l’outil pour franchir ce genre de terrain. »

« On a fait une très belle spéciale sans forcément prendre des risques en termes de vitesse ou de navigation. On ne s’est pas arrêté, ni repris dans les dunes, pas non plus fait de demi tour ou de jardinage. C’était efficace et nous pouvons en être satisfait. Avec à peine 30min autorisé pour travailler sur l’Optimus une fois au bivouac, il ne fallait surtout pas l’abimer car il aurait été alors difficile de poursuivre dans de bonnes conditions. »

Treizième du jour et au général, le tableau de marche est respecté. Christian et Valentin profitent alors d’une vraie nuit de repos pour espérer encore grapiller des places le lendemain.

Etape 12 (Vendredi 13/01/2023)

Journée porte bonheur pour certains, plus stressantes pour d’autre, le vendredi 13 n’a pas sourit à tout le monde. Le programme des 185 kilomètres de spéciale ne se limitait pas à l’exercice délicat du franchissement, les traversées de chotts autorisant aussi à exploiter la pointe de vitesse des véhicules. 

« J’ai déjà envie de vous racontez la fin tellement le déroulement de la journée est frustrant. Nous avons fait une magnifique étape sur les 180 premiers kilomètres. Même si c’était nettement plus difficile que la veille avec un sable moins porteur et plus mou, nous sommes repartis comme si la spéciale ne c’était pas terminée. Pourtant au km6, nous avons du nous y reprendre à 3 fois pour franchir la première grosse dune, preuve de l’engagement qui était nécessaire. »

Et puis le coup du sort:

 » A 5km de l’arrivée, à la réception de la 1000ème compressions, la pédale d’accélérateur casse net. Sur le coup on ne s’affole pas. Nous avons la pièce en secours et l’opération est assez rapide. Sauf que nous n’avons jamais réussi à la synchroniser. C’est une pédale avec un potentiomètre électronique (donc sans câble physique) et si le calculateur ne la détecte pas, rien ne se passe. On prend finalement la décision de remonter la pédale casser et de bricoler avec un rislan pour maintenir la pédale accélerer en tenant le boitier dans la main. Il nous restait deux cordons à franchir: Christian tenait le volant et le potentiomètre dans ses mains pendant que je suivais le roadbook et passais les vitesses ! On perd 19min à ce petit jeu mais surtout un magnifique résultat. Ca fait ch*** ! »

Et on peut comprendre aisément leurs frustrations. Virtuellement partis pour réaliser un temps dans le Top 10 voir mieux, cette casse mécanique les relégue à la 37ème place du jour mais surtout, ils se font repasser par Guerlian Chicherit et Alex Winocq mais conserve la 13ème place, avec plus d’1h d’avance.

 » On avait vraiment à coeur de bien clôturer cette journée, pouvoir enfin mettre tout bout à bout pour claquer un temps. C’était important pour moi de valider une performance de premier plan surtout après la journée de la veille bien maitrisée. Tout n’est pas perdu mais c’est dur à encaisser. Sur la liaison, nous avons roulé comme on le voit sur la photo avec une pince coupante prête à couper le rislan si jamais il fallait ralentir brusquement. Nous sommes désormais bien arrivés au bivouac et nous allons pouvoir tout réparer pour les 2 dernières journées. »

Sources:

Photos: Martin Macík / MM Photography

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C’est en feuilletant un vieux magazine de l’année 1994, que mon attrait pour le rallye a commencé. Il aura pourtant fallu attendre le Monte Carlo 2000 pour que j’aperçoive en vrai ces autos et ces pilotes qui me faisaient tant rêver. Depuis, cette discipline hors normes à guider ma vie, sous différentes formes, et j’ai désormais la chance d’y travailler au quotidien comme coordinateur sportif et copilote.

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