Dans la bonne dune (Jour 4 / Dakar 2022)

Spéciale 3: Al Qaisumah > Al Qaisumah / Liaison > 636 km – Spéciale > 255 km

Ce matin, ce n’était pas la deuxième partie de l’étape marathon que les concurrents devait affronter mais une spéciale 3 raccourcie. Elle débutait au point qui devait accueillir le CP1, réduisant le chronomètre d’une grosse centaine de kilomètres. En boucle autour de Al Qaisumah, les concurrents ont commencé par une liaison de 214 km, avant 255 km de spéciale, suivis d’un retour de 166 km jusqu’au bivouac de départ pour la deuxième étape en boucle de la course.

 » On est finalement pas mécontent de gagner de précieux kilomètres. On partait en tête des équipages Ydéo Compétition, ce qui stratégiquement est une bonne chose en cas de pépins car les copains pourront nous aider. Comme depuis le départ, on suit scrupuleusement notre plan de route entre rythme soutenu et préservation de la mécanique, un savant mélange qu’il n’est pas toujour évident de maintenir. Surtout avec ces casses de courroie récurrentes. Entre 2021 et cette année, je commense à avoir sérieusement la main et je récompenserais celui qui trouvera une solution plus viable dans le futur ! A 100km de l’arrivée, on entend le bruit caractéristique du caoutchouc qui perd des bouts. La courroie tu l’entends et après tu le ressens ! Mais je dis à Bruno de continuer en baissant de rythme. Cela nous a permis de tenir encore 30km avant que l’on perde un peu trop de matière à l’approche de la dernière grosse dune. Il était plus prudent de s’arrêter pour la changer et passer sans encombre cette difficulté. Cette fois cela m’a pris moins de 6 minutes, Bruno n’a pas besoin de sortir de l’auto. On a fait une belle navigation et nous arrivons pour la première fois de jour et assez tôt. A 19h02 au bivouac, nous aurons le temps de nous reposer pour le plus gros morceau du rallye demain. »

Si l’objectif au jour le jour est validé, et avec la manière, difficile de ne pas être frustré lorsque vous êtes bridés par un élément indépendant de votre contrôle:

 » On est quand même bien pénalisé par ces soucis de courroie. Bien sûr nous ne sommes pas les seuls, Benoit et Cédric en ont cassé 2 aujourd’hui, mais c’est un peu la loterie. On plafonne à 90km/h quand nos concurrents nous déposent à presque 120km/h. Surtout aujourd’hui avec ces longs plateau rapides, on laisse un paquet de minutes au classement général mais que pouvons nous y faire ? On pense alors plus à gérer tous ces paramètres en plus de la navigation au lieu d’être chacun focus sur notre rôle, Bruno au pilotage et moi au roadbook et GPS. L’équipe va tenter de changer le variateur qui pourrait être la cause de ces défaillances. Si cela pouvait être encore un petit exploit de leur part, cela tomberait idéalement pour les 465km de spéciale qui nous attendent demain. « 

Le duo réalise le 37ème temps sur cette ES3, ce qui est aussi leur classement général dans la catégorie. Avec quelques kilomètres heure supplémentaires, la remontée pourrait vite opérer. Valentin a même eu le temps de répondre à une petite interview:

Spéciale 4: Al Qaisumah > Riyadh/ Liaison > 707 km – Spéciale > 465 km

Les détails ICI

Sources:

Photos: Valentin Sarreaud